Histoire de La Frénaye

De frascineta, issu du latin frascinus, lieu où poussent les frênes.

La Frénaye se trouve sur une voie romaine reliant Lillebonne à Rouen. On y a trouvé, en 1860, une statue Cybèle, la déesse de la nature. Le village médiéval remonte sans doute aux défrichements réalisés aux XIe et XIIe siècles, à l’initiative des comtes d’Evreux, propriétaires de la terre de Gravenchon et de ses dépendances forestières. En 1275, la paroisse verse ses dîmes à l’abbaye Saint-Sauveur d’Evreux. 72 feux y sont assujettis, ce qui représente environ 360 personnes. Au XVIe siècle, les seigneurs sont les Filleul, qui sont implantés dans le pays et possèdent plusieurs propriétés. Leur présence est attestée jusqu’au XVIIIe siècle. Au début du 20ème siècle, La Frénaye est un gros bourg habité par 780 personnes. Il connait rapidement la désertification des campagnes ; trente ans plus tard, il n’y a plus que 533 habitants. Cette tendance s’est peu à peu inversée.

| Manoir d’Amertot
XVIe siècle, Silex et pan de bois - La Roserie

Au XVIe siècle, la présence des Filleul, principale famille de La Frénaye, est attestée dans les registres paroissiaux. Ses membres possèdent plusieurs propriétés, dont ce manoir. Cette construction traditionnelle allie l’appareillage régulier de silex avec les pans de bois.

| Portail
XVIe – XIXe siècle, Pierre - Eglise Saint-Jacques

Au cours des siècles, l’église de La Frénaye est l’objet de nombreux remaniements. La nef et le portail datent du XVIe siècle. En 1734, le clocher, situé alors entre le chœur et la nef, est démoli pour être reconstruit à son emplacement actuel, au-dessus du portail d’entrée. En 1762, l’édification d’un nouveau chœur est jugée nécessaire, les murs lézardés s’écartant vers l’extérieur. Le jubé est élevé en 1856. En 1863, une souscription est ouverte pour acquérir une nouvelle cloche ; celle-ci pèse 932 kg, avec un battant de 38 kg. Dans le chœur est conservée une pierre tumulaire datant de 1579.

| Sainte
XVIe siècle, Pierre - Eglise Saint-Jacques

Cette statue de sainte est en pierre, autrefois polychrome et dorée. Elle pourrait représenter une Sainte Anne tenant le livre avec lequel elle apprend à lire à la vierge.

| Ferme de la Lionnière
XVIIe – XVIIIe siècles, Silex et pan de bois

En 1616, le domaine de la Lionnière est la propriété de Jean Le Griblier. Il est qualifié, en 1632, de fief seigneurial et, en 1685, de vavassorie noble. Au XVIIIe siècle, la Lionnière appartient aux Becquet, qui abandonnent leurs droits féodaux et leur noblesse pour devenir de simples roturiers. On peut remarquer, dans la vaste cour de la propriété, une dépression appelée la fosse aux lions. La légende veut que l’on y ait enfermé les lions et les animaux sauvages destinés au théâtre-amphithéâtre de Lillebonne. Il y aurait même eu un souterrain pour réunir les deux lieux.

 

café épicerie Voiment avant 1914

 

 

 Frenaysiens devant le café-épicerie Voiment avant 1914

 

 

 

| Asile Saint-Hilaire

1863, Brique

En 1856, Mme de Saint-Hilaire meurt, laissant par testament le revenu de deux fermes sous condition de « fonder un établissement de charité » dans la paroisse de La Frénaye. Après un procès entre la commune et les héritiers, une transaction à l’amiable modifie ce legs en « don d’un terrain et de 10 000 francs » pour la fondation et l’entretien de l’établissement de charité. Ouvert le 7 octobre 1863, l'Asile est géré par une religieuse de la communauté des sœurs d’Ernemont de Rouen et fonctionne comme hospice jusqu’en 1946.

| Immaculée conception
1864, Pierre - Cimetière

A la suite d’une mission franciscaine, en 1864, cette statue est érigée sur une colonne, face au calvaire installé l’année précédente. Une plaque commémorative y est ajoutée ultérieurement ; « Souvenir de la mission de 1898 prêchée par le père Durand offert par les paroissiens ».

 

| Tour

la tour crénelée

1880, Place du Carreau

La tour crénelée sert de bouche d’aération à la mare voûtée.

 

 

 

La tour crénelée

 

 

 

| Pompe

1880, Place du Carreau

La mare communale de La Frénaye, située au centre du bourg, est alimentée par l’eau de pluie provenant de la toiture de l’église voisine, à laquelle elle est reliée par des tuyaux souterrains. En 1880, le conseil municipal vote la construction d’une mare maçonnée et voûtée, en remplacement de la mare traditionnelle. L’adjudication s’élève à 4 300 francs. Un don de 800 francs de M. Desgenetais, conseiller général, permet de l’allonger de deux mètres par rapport au plan initial. En 1902, elle est dotée d’une pompe à chapelet.

 

place du carreau

 

 

 

 

Le carreau dans les années 30.

 

 

 

 

 

 

 

| Mairie-école
1889 (Architecte : Denize), Brique

En 1885, la décision de faire construire une nouvelle mairie-école est prise afin de permettre l’application des lois Jules Ferry, datant de 1881-1882, qui se traduit par une augmentation du nombre d’élèves. Le bâtiment ouvre à la rentrée 1889 et est inauguré en présence du préfet de la Seine-Inférieure le 18 Juillet 1890.

 

 

 

 

 

 

 

Mairie-école des garçons au début du XXème siècle

 

 

 

 

 

| 1886 – 1931 : la grande dépression démographique

A La Frénaye, la population commence à diminuer bien avant la guerre 1914 – 1918. Durant le quart de siècle 1886 – 1911, le nombre d’habitants chute de 224 personnes à cause de la crise de l’industrie textile à Lillebonne.

Non seulement la guerre 1914 – 1918 aggrave la situation démographique, mais la décrue se poursuit après la grande guerre. La Frenaye a encore moins d’habitants au recensement 1931 qu’à celui de 1921. Avec 553 habitants, La Frenaye connait son minimum pour le XXème siècle et a moins d’habitants qu’au XVIIIème siècle et vraisemblablement moins qu’au XVIIème siècle ! L’agonie du textile et l’exode rural lié à une certaine mécanisation de l’agriculture font se poursuivre les départs d’habitants alors que l’hécatombe des hommes jeunes tombés à la guerre et un certain malthusianisme maintiennent la natalité à un niveau faible.

| Guerre 1914 – 1918

Le 1er août 1914 verra la mobilisation de 60 pères de famille et de jeunes gens, 30 furent tués et 5 furent portés disparus.

| Guerre 1939 – 1945

En 1939 les soldats sont mobilisés ; en 1940 l‘exode des Frenaysiens qui atteint son maximum est poussé par les rumeurs sur les exactions allemandes. Durant cette période de nombreux soldats frenaysiens furent emprisonnés en Allemagne ou  réquisitionnés pour le STO (Service du Travail Obligatoire). Vers le 30 août 1940 les soldats allemands quittèrent La Frénaye.

La Chute d’un avion anglais: dans la nuit du 7 au 8 août 1944 le bombardier Lancaster, qui a décollé de la base de Skellingthrope dans le Lincolnshire, a reçu la mission, comme 15 autres appareils, de détruire les tanks et les canons disposés à Secquevile près de Caen.

Sur le trajet du retour l’appareil est touché par un Messershmitt et s’écrase dans les bois de La Frénaye, à Fontaineval, sur le versant voisin de Touffreville. Des sept aviateurs, trois sont restés prisonniers dans l’avion et quatre ont réussi à sauter en parachute.

stèle des aviateurs anglais

texte sur la stèle des aviateurs anglais

 Stèle des aviateurs anglais

 


 


 

 

 

 

 

Texte de la stèle des aviateurs anglais

 

Des quatre aviateurs rescapés l’un est fait prisonnier, deux sont sauvés par les populations locales, le quatrième Edward Hearn, la cheville blessée passe deux jours dans un fossé puis est recueilli par une chaîne de solidarité mise en place par les habitants de La Frénaye et de Lillebonne.

| 1981

Agrandissement  et rénovation de la salle polyvalente Georges Brassens, inaugurée en présence de M. Laurent Fabius, alors ministre du budget.

| 1985

Inauguration du groupe scolaire Marcel Pagnol

Aménagement de la salle omnisport de La Roserie, inaugurée en présence de M. Rufenacht, vice-président du Conseil Régional, et de M. Dhaille député-maire de Lillebonne.

| 1987

Inauguration de la Mairie rénovée et de la résidence "Simone Signoret" pour les personnes âgées.

| 1990

Début d’aménagement du parc d’activités de La Boissière.

| 2003

Inauguration de la rue Félix Faure en présence de Jean-Claude Weiss – Président de la Communauté de Commune Caux Vallée de Seine, de Philippe Leroux – Conseiller général et de Charles Revet – Président du conseil général de Seine Maritime.

Inauguration du City Stade

| 2005

Inauguration du Centre de Loisirs Sans Hébergement « Charles Gaudu/salle du Vivier » en la présence de Denis Merville - Député, et de Nicolas Beaussart - Conseiller général.

Inauguration de la place Rettenberg-Untermaiselstein en présence de Joseph Kirchmann – Maire de Rettenberg .

| 2008

Inauguration l’école élémentaire Marcel Pagnol

Inauguration de la Cyber-base

| 2009

Inauguration de l’école maternelle Anne Sylvestre en la présence de Jean-Claude Weiss – Président de la Communauté de Commune Caux Vallée de Seine et de Nicolas Beaussart – Conseiller général.

Inauguration de l’extension de la Mairie  (dans l’ex-groupe scolaire Marcel Pagnol) en présence de Jean-Claude Weiss – Président de la Communauté de Commune Caux Vallée de Seine et de Nicolas Beaussart – Conseiller général.

| 2010

Inauguration des salles de sport Les Olympiades en présence de Jean-Claude Weiss – Président de la Communauté de Commune Caux Vallée de Seine, de Nicolas Beaussart – Conseiller général, de Christophe Bouillon – Député, de Jean-Paul Lecoq – Député et de Alain Le Vern – Président du conseil régional.

Inauguration de la place des anciens combattants d’Afrique du nord  par Hervé Morin – Ministre de la Défense.

 

Les photos sont extraites du livre de M. Cahagne

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